LA GRAPHOTHERAPIE :
comment se passe une rééducation de l'écriture ?

Une rééducation ne se fait pas en quelques jours : il faut compter selon les cas entre 10 à 20 séances, en moyenne une quinzaine, à raison d'une séance individuelle de 45 minutes par semaine.

À la maison, il est demandé à l'enfant de faire quotidiennement, dans la mesure du possible, les exercices prescrits par la graphothérapeute afin d'ancrer la rééducation.

La première séance est un bilan payant d'une heure et demie qui consiste en un entretien avec les parents suivi de différents tests (écriture, rapidité, dessin) et observations (posture, tenue du crayon) à l'issue duquel les parents décident ou non d'entamer une rééducation.

La graphothérapie repose sur un rapport de confiance entre le rééducateur et l'enfant et sur une série de techniques de relaxation générale et gestuelle, d'exercices graphiques sur des formes pré-graphiques* et ludiques qui permettent d'aborder les formes de la lettre sans parler d'écriture.

Mise en condition par une relaxation «dynamique»

J'ai intégré dans mon travail le «Brain Gym», la gym pour apprendre, technique issue de l'éducation kynésthésique qui se fonde sur le lien existant entre le mouvement et les fonctions cérébrales et corporelles impliquées dans l'apprentissage.

Cette technique aide les élèves ayant des problèmes de stress et de concentration à retrouver détente et équilibre avant d'aborder la séance et plus tard les aide à gérer les devoirs et leçons à la maison.

Mon expérience m'a appris qu'il ne sert à rien de faire écrire un enfant qui n'a pas intégré les gestes nécessaires à la scription.

J'ai appris qu'iI faut travailler sur la latéralisation, le schéma corporel, la détente générale, la décontraction du geste et l'image de soi avant d'aborder l'écriture qui s'améliorera d'elle-même dès que se seront améliorées la motricité générale et la motricité fine et que l'enfant sera remis en confiance.